Météo Republié via Innoreader Read More
Si la canicule peut concerner l’ensemble des régions de plaine en France, certaines sont tout de même beaucoup moins touchées. Quelles sont les plus épargnées ?
Pointe du Finistère et nord des Côtes-d’Armor
De part sa position géographique s’enfonçant sur l’océan Atlantique, la pointe du Finistère est régulièrement à l’abri des fortes chaleurs. Dans les faits, seul un flux d’est ou sud-est permet d’amener la chaleur jusqu’à la rade brestoise. Tout autre flux ayant une origine maritime, la chaleur s’en trouvera fortement atténuée. De même, le nord des Côtes-d’Armor est très souvent exposé à la brise marine, ce qui lui confère des températures souvent bien inférieures au reste de la Bretagne.
La pointe bretonne peut être un parfait refuge à l’abri de la canicule – satellite
Si ces zones sont régulièrement épargnées par les canicules, elles ne sont pas à l’abri de subir des températures excessivement hautes, surtout lors de pics de courte durée. Le 22 juillet 2022, on avait pu mesurer 39,3°C à Brest et 39,7°C à Saint-Brieuc !
Pointe du Cotentin
Comme pour la pointe de la Bretagne, celle du Cotentin profite d’une situation géographique particulière pour rester généralement à l’abri de la canicule. Ce bras de terre qui s’enfonce dans la Manche est la plupart du temps soumis à un flux d’origine maritime, ce qui limite considérablement la progression des températures. Dans les faits, seul un flux orienté au sud-est permet à la chaleur d’atteindre la pointe du Cotentin.
Bras de terre s’enfonçant dans la Manche, le Cotentin est souvent épargné par la canicule
Le Cotentin est sans doute le secteur de plaine où les fortes chaleurs sont les plus rares en France. D’ailleurs, les stations situées sur la pointe n’ont jamais enregistrées de valeur de 35°C. Le record absolu de Cherbourg est de 34,2°C le 1er août 2013.
La côte d’Azur
Cela peut paraître surprenant mais la côte d’Azur est bien souvent un refuge face aux chaleurs extrêmes. Lors des situations anticycloniques, amenant les vagues de chaleur, le golfe de Gênes est un terrain propice à une légère brise de mer, présente presque tous les jours. Ce léger vent marin suffit à atténuer la chaleur, qui bien qu’elle peut être forte, n’atteint jamais de niveaux extrêmes. À Nice, le record absolu est de 37,7°C le 1er août 2006. Cela signifie que presque toutes les villes bretonnes ont un record de chaleur plus élevé que le record niçois !
La ville de Nice est très peu exposée aux chaleurs extrêmes, grâce à la brise de mer – Viewsurf
Pour autant, la côte d’Azur reste exposée au phénomène de canicule, notamment en raison de ses nuits tropicales. Cette influence maritime, qui est une alliée pour lutter contre la chaleur le jour, se transforme en ennemie la nuit en limitant considérablement la baisse des températures et en augmentant le taux d’humidité de l’air. Ainsi, les nuits tropicales (> 20°C) sont très fréquentes et cette absence de fraîcheur peut perturber le sommeil.
Les montagnes
Le meilleur des refuges face à la canicule est indéniablement la montagne. Au delà de 1000 à 1500 mètres, le terme “canicule” devient abstrait. Alors que la plaine peut subir des températures caniculaires, la montagne offre des valeurs bien plus respirables. L’un des meilleurs exemples est Chamrousse en Isère. Située au dessus de la cuvette grenobloise – connue pour sa chaleur parfois étouffante – la station située à 1700 mètres enregistre généralement 12 à 15°C de moins. Ainsi, il n’est pas rare qu’il fasse 38°C à Grenoble contre 23°C à Chamrousse.
Chamrousse (38) et ses températures respirables surplombent régulièrement la fournaise grenobloise – Météo Chamrousse
En plus d’échapper aux fortes chaleurs, la montagne a aussi l’avantage d’offrir des nuits sensiblement plus fraîches qu’en plaine. Ainsi, même s’il peut faire chaud durant quelques heures en journée, il est très aisé de rafraîchir les habitations la nuit. C’est pourquoi les personnes qui supportent mal la chaleur sont de plus en plus nombreuses à passer leurs vacances d’été à la montagne.